Mais qu'est ce que c'est que ce nouveau concept mondial, de toujours vouloir aller emmerder l'autre. Que ce soit à titre personnel, professionnel, social, politique, international.
Chez soi, c'est à celui qui viendra le plus enquiquiner l'autre. En déposant des objets encombrants là ou il ne faut pas. En garant son véhicule, n'importe ou, n'importe comment. En ne respectant pas le voisinage, pour la proprété, le bruit. En souhaitant toujours ce que l'autre n'a pas, et en faisant bien remarquer à l'autre que sa manière de vivre ne lui plait pas, et que c'est la sienne qu'il convient d'adopter.
Au boulot, c'est bien connu le chef a toujours raison, même quand il a tord. C'est sa manière de voir qu'il impose, qu'il faut appliquer. Les autres idées sont mauvaises, ou s'il les trouve bonnes, il se les approprie. Et puis les dates de congès de collent pas. Et puis c'est l'insuffissance de tout faire. Et puis c'est le temps de travail. Et surtout ne pas mouffeter. Ne pas se rebeller. Il n'y a pas d'explications possibles.
Le travail consiste surtout:
- à se réunir (souvent pour ne rien dire ou si peu...)
- à manger (l'heure de repas est un rite, si vous ne participez pas aux repas, si vous ne faites pas parti du clan, vous ne sserez JAMAIS considéré) à arroser les fêtes, les anniversaires, les départs en retraite, les naissances, la Saint Valentin, Le jour de l'an, La Saint glinglin, et j'en passe... Là aussi si vous ne participez pas, quel marginal êtes-vous?
- à fumer ou à boire le sacro saint café, en racontant toutes les conneries possibles, en débinant à tout va les collègues (surtout ceux qui ne sont pas là), en se vantant de ci de ça. Je suis un Lion, toi t'es un con.
Manque de bol, j'aime pas le café, ni la fumée, ni les réunions, ni les tordus, ni la bouffe, ni les faux culs, ni les chefs, ni les cadres, ni.. ni... ni. Na!
Dans la vie courante du quartier: A qui mieux mieux vous piquera la place quand vous faites la queue depuis deux plombes pour un bout de pain, et que c'est le petit vieux, qui n'a rien à foutre de sa journée, qui n'entends plus rien et surtout ne voit rien, qui vous passe devant, et qui ne sait pas même ce qu'il veut et qui n'a pas de monnaie, et ça dure... et c'est de votre faute, car vous génez le passage au moment ou il s'en va.
Quel automobiliste ne vous laissera pas traverser la rue alors que vous êtes sur un passage protégé et que le feu est rouge pour l'automobiliste. Il klaxonne, baisse sa vitre et vous traite de poufiasse, et vous demande de bouger vos miches avant qu'il passe dessus.
Lors des réunions d'associations de quartier, qui voudra que la nouvelle rue ne passe pas devant chez lui, qu'elle passe devant le voisin, même si cela provoque des nuissances pour les autres (On s'en fou!), et qui d'autre veut que l'arrêt du bus soit devant sa porte, et non celle de son voisin.
Et nos élus ne font pas mieux, un ralentisseur par ci, un par là, un nouveau feu rouge, un beau rond point et hop deux ans après on change le sens de circulation, on enlève les feux, la ligne de bus passera par là, et puis un ans après le bus ne passe plus les feux sont remis en place et les ralentisseurs enlevés.
Les impôts locaux qui augmentent, augmentent...
Le droit à la santé qui diminue, diminue....
Pour un simple rendez-vous chez un spécialiste, pour un scanner c'est quinze jours minimum
une I.R.M. une special spécialiste c'est deux mois...
Et maintenant les Etats-Unis qui veulent la peau de l'Irak, alors qu'en temps utiles, ils n'ont pas été foutu d'attraper le soi-disant dictateur.
Israël qui mêne le monde par le bout du nez. C'est eux les gentils et les autres les méchants.
L'amérique qui nous dicte notre conduite, et si l'on ne pense pas comme eux, on est des parias, des cons, on a pas le sens de l'histoire, etc....
M'enfin c'est quoi ce bazar ?
Quand je suis arrivé au monde on m'a mis dans une boite en bois (du pin je crois). On me berçais pour pas que je crie.
J'ai grandi, j'ai changé de boîte, je vis dans une en béton peint, elles sont empilées les unes au dessus des autres, avec un peu de verdure autour. Je crie toujours autant.
Je travaille, car l'état ne subvient pas à mes besoins, il ne me nourrit pas, il ne me loge pas, il ne m'habille pas, il ne me soigne pas. Je suis de France: je n'y ai pas droit. Mon devoir est de travailler pour payer, toujours et encore. Donc je vais dans une boîte ou l'on me donne de l'argent en échange d'un travail, ou il serait préférable que je ne crie pas trop. Mais bon on me laisse crier dans mon coin, pourvu que le boulot soit fait. Les sous rentrent, tout le monde est content, du moins le devrait.
Enfin demain je finirais pas retrouver ma dernière boîte en bois (en pin ou sapin je crois). On me plantera sous terre. Je ne crierais plus. Tout le monde sera content. Moi aussi, sûrement, je me reposerais enfin.